Le minoxidil a été découvert dans les années 1970, à l’origine comme médicament pour traiter l’hypertension artérielle. Les médecins ont alors remarqué que certains patients traités développaient une pilosité accrue. Cette observation a conduit à l’étude de son potentiel en tant que traitement contre la perte de cheveux.
Appliqué localement sur le cuir chevelu, le minoxidil agit comme un vasodilatateur. Il élargit les vaisseaux sanguins autour des follicules pileux, améliorant ainsi la circulation sanguine dans la zone et favorisant l’oxygénation des bulbes. Cela peut prolonger la phase de croissance des cheveux (phase anagène), et parfois même réveiller des follicules qui étaient en dormance.
Il ne s’agit pas d’un traitement hormonal : le minoxidil ne bloque pas la DHT (hormone impliquée dans la calvitie androgénétique), mais il améliore l’environnement capillaire, ce qui peut ralentir la chute et stimuler la repousse.
Le minoxidil est principalement utilisé pour traiter l’alopécie androgénétique, également connue sous le nom de calvitie héréditaire. Chez l’homme, cela se traduit souvent par une récession de la ligne frontale et un dégarnissement du sommet du crâne. Chez la femme, la chute est généralement plus diffuse, avec un affinement progressif sur le dessus de la tête.
Il peut également être prescrit pour d’autres formes d’alopécie, comme certaines pertes de cheveux d’origine hormonale ou liées au stress. Toutefois, son efficacité varie selon la cause de la chute, l’ancienneté du problème, et l’âge du patient.
Le traitement est souvent proposé dès les premiers signes de chute, car il est plus efficace pour ralentir une alopécie naissante que pour faire repousser des zones totalement dégarnies depuis longtemps.
Le minoxidil existe sous plusieurs formes : en lotion (solution liquide) et en mousse. Les concentrations les plus courantes sont de 2 % et 5 %, la version 5 % étant généralement recommandée pour les hommes. Chez les femmes, la concentration plus faible est souvent privilégiée pour limiter les effets secondaires.
Le produit s’applique directement sur le cuir chevelu, généralement deux fois par jour, matin et soir. Il doit être massé légèrement pour bien pénétrer, et il est important de ne pas se laver les cheveux dans les quatre heures suivant l’application. La régularité est primordiale : un usage irrégulier diminue fortement l’efficacité du traitement.
La mousse est souvent plus appréciée car elle sèche plus vite et provoque moins d’irritations. La lotion peut laisser un film un peu gras, ce qui gêne certains utilisateurs, mais elle reste tout aussi efficace.
Il est essentiel de comprendre que le minoxidil n’offre pas de résultats immédiats. Dans les premières semaines, il peut même provoquer une chute temporaire accrue des cheveux. Ce phénomène est normal : les follicules en fin de cycle sont poussés à se renouveler plus vite.
Les premiers signes de repousse apparaissent généralement entre le troisième et le quatrième mois d’utilisation. Les cheveux sont d’abord fins, peu pigmentés, puis gagnent en épaisseur et en densité avec le temps. Le résultat maximal est souvent visible après six à douze mois de traitement régulier.
Le minoxidil n’est pas une solution définitive : ses effets cessent dès l’arrêt du traitement. Les cheveux regagnés ou stabilisés retombent progressivement si l’on interrompt l’application. C’est donc un traitement à long terme, qui doit être intégré dans une routine quotidienne pour conserver ses bénéfices.
Le minoxidil est généralement bien toléré, mais il peut provoquer certains effets secondaires, surtout dans sa forme liquide. Les plus courants sont les irritations du cuir chevelu, les démangeaisons, ou des rougeurs. Dans les cas les plus rares, une sécheresse cutanée, des pellicules ou une sensation de brûlure peuvent apparaître.
Il peut également entraîner une hyperpilosité sur le visage ou d’autres zones si le produit coule ou est mal appliqué. Il est donc recommandé de bien se laver les mains après chaque application et d’éviter tout contact avec le front, les joues ou les yeux.
Chez les personnes très sensibles, le minoxidil peut exceptionnellement provoquer une baisse de tension ou des palpitations, car il reste à l’origine un vasodilatateur. En cas de symptômes anormaux, il est essentiel de consulter un médecin.
Le minoxidil est souvent proposé en complément d’une greffe capillaire, mais pas immédiatement après l’intervention. En général, les spécialistes conseillent d’attendre au moins un mois, parfois plus, avant de reprendre ou commencer le traitement. Cela permet au cuir chevelu de cicatriser sans irritation et aux greffons de s’ancrer solidement.
Son utilisation post-greffe peut être bénéfique pour stimuler la repousse, améliorer la densité globale et prolonger la vie des cheveux non transplantés. En effet, une greffe n’empêche pas la chute naturelle des cheveux d’origine, surtout si l’alopécie est évolutive.
Le choix d’intégrer le minoxidil après une greffe dépend du type de calvitie, de la densité obtenue, et des objectifs à long terme. Dans certains cas, les praticiens le combinent avec d’autres traitements comme le finastéride ou des injections de PRP (plasma riche en plaquettes) pour renforcer le résultat global.
Si le minoxidil est le traitement topique le plus connu, il n’est pas le seul. Il existe d’autres solutions qui peuvent être utilisées en complément ou comme alternative.
Parmi les plus répandues, on trouve les compléments alimentaires capillaires, souvent à base de zinc, biotine, fer ou vitamines du groupe B. Ils agissent en soutenant la santé générale du cheveu mais n’ont pas d’effet aussi ciblé que le minoxidil.
Le finastéride, de son côté, agit par voie orale en bloquant la DHT, principale hormone responsable de la calvitie androgénétique chez l’homme. Ce traitement est souvent associé au minoxidil pour un effet combiné plus puissant.
Il existe aussi des thérapies comme le microneedling, les LED capillaires, ou encore le PRP, qui visent à améliorer la microcirculation et à renforcer les follicules. Le choix du traitement dépend du profil du patient, de l’avancement de la chute et des objectifs à court ou long terme.
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