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Une greffe de cheveux consiste à prélever des follicules pileux dans une zone dite « donneuse » (généralement l’arrière ou les côtés de la tête) pour les réimplanter dans les zones dégarnies. Ces follicules, une fois transplantés, continuent de pousser naturellement tout au long de la vie, car ils ne sont pas sensibles aux hormones responsables de la calvitie.
Le résultat est permanent, à condition que l’intervention soit bien réalisée, que la zone donneuse soit suffisante et que le suivi post-opératoire soit respecté. Chaque technique repose sur ce même principe, mais diffère par la manière dont les greffons sont extraits, manipulés et implantés.
La méthode FUT, également appelée technique de la bandelette, est l’une des plus anciennes. Elle consiste à prélever une bande de cuir chevelu dans la zone donneuse, généralement à l’arrière du crâne. Cette bande est ensuite découpée sous microscope pour isoler les unités folliculaires (composées de 1 à 4 cheveux), qui seront ensuite implantées une à une dans les zones dégarnies.
Bien que cette méthode soit moins utilisée aujourd’hui, elle reste efficace pour les patients ayant besoin d’un grand nombre de greffons. Cependant, elle laisse une cicatrice linéaire, ce qui peut être un inconvénient si l’on souhaite porter les cheveux très courts.
Elle est aussi légèrement plus invasive et nécessite une période de récupération un peu plus longue. Toutefois, elle permet parfois d’extraire plus de greffons en une seule séance, ce qui en fait une option à considérer selon le diagnostic médical.
La FUE est la technique la plus populaire aujourd’hui. Contrairement à la FUT, elle ne nécessite pas de retirer une bandelette de cuir chevelu. À la place, les follicules sont extraits un par un à l’aide d’un micro-punch (généralement de 0,7 à 1 mm de diamètre), ce qui permet d’éviter les cicatrices visibles.
Une fois extraits, les follicules sont implantés dans les zones dégarnies à l’aide d’une fine aiguille ou d’un scalpel. Cette méthode est moins invasive, engendre une cicatrisation plus rapide et ne laisse pas de trace apparente, même avec des cheveux courts.
La FUE est particulièrement adaptée aux personnes souhaitant une greffe discrète, avec peu de temps d’arrêt. Elle nécessite cependant une grande précision, un matériel spécifique et une équipe expérimentée. Le processus peut être plus long, car les greffons sont extraits un par un, mais le résultat est généralement très naturel.
La DHI est une variante avancée de la FUE. Elle utilise un outil spécifique appelé « stylo implanteur » ou « Choi Pen », qui permet d’implanter directement les follicules sans nécessiter de canaux préalablement ouverts dans le cuir chevelu. Autrement dit, l’extraction et l’implantation sont effectuées quasi simultanément, ce qui réduit le temps de manipulation des greffons.
Cette méthode permet un contrôle très précis de l’angle, de la direction et de la profondeur d’implantation. Elle est idéale pour densifier une zone déjà existante ou pour des interventions ciblées (comme la ligne frontale). Le temps d’intervention est souvent plus long, et le coût plus élevé, mais le résultat peut être particulièrement naturel.
La DHI est également réputée pour limiter la perte de greffons pendant la manipulation, ce qui peut améliorer le taux de survie des follicules implantés.
L’innovation technologique a également fait son apparition dans le domaine capillaire avec la greffe robotisée. L’un des systèmes les plus connus est le robot ARTAS, conçu pour automatiser l’extraction des greffons selon un algorithme intelligent.
Le robot sélectionne les follicules avec un haut niveau de précision, réduisant les risques d’erreur humaine. L’implantation reste cependant manuelle, car elle nécessite encore une certaine finesse artistique pour un rendu naturel. Ce type d’assistance permet un gain de temps et une standardisation du processus, mais il est réservé à certains profils de patients (notamment ceux avec des cheveux clairs et droits).
Si vous cherchez une technologie de pointe, cette option peut valoir le détour, à condition de consulter une clinique spécialisée dans la robotique capillaire.
Le choix de la technique dépend de plusieurs facteurs : la densité de la zone donneuse, l’ampleur de la calvitie, le type de cheveux (raides, bouclés, épais, fins), les attentes esthétiques, le budget, et même le temps disponible pour la récupération.
Un homme jeune avec une calvitie modérée préférera peut-être une FUE ou une DHI pour une approche moins invasive. Un patient plus âgé, avec une zone donneuse riche et une calvitie plus étendue, pourra se tourner vers la FUT s’il souhaite une grosse session de greffe.
L’avis d’un professionnel expérimenté est indispensable. Un bon diagnostic permet de définir combien de greffons sont nécessaires, quelle technique est la plus adaptée, et si d’autres options doivent être envisagées en parallèle (comme un traitement au Minoxidil pour stabiliser la chute des cheveux restants).
Il est crucial d’avoir des attentes réalistes concernant une greffe. Même si les résultats peuvent être impressionnants, ils ne sont pas immédiats. Après l’intervention, les cheveux implantés tombent souvent dans les premières semaines (phase de chute temporaire), avant de repousser progressivement à partir du troisième mois.
La densité finale n’est généralement visible qu’au bout de 10 à 12 mois. Le rendu dépend de nombreux éléments : qualité des greffons, technique utilisée, compétence du praticien, soins post-opératoires, et réponse individuelle du cuir chevelu.
Une greffe réussie offre un résultat naturel, indétectable, qui redonne confiance. Mais elle n’est pas une solution miracle. Il est parfois nécessaire d’envisager plusieurs sessions si la calvitie évolue, ou de combiner la greffe avec des traitements médicaux pour préserver les cheveux non greffés.
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